Le système de retraite français est fondé sur la répartition et fait face à des défis de plus en plus complexes, exacerbés par le vieillissement de la population, les évolutions démographiques et les pressions économiques.
Dans ses récentes projections émanant de son rapport, la Cour des comptes met en lumière les perspectives de viabilité du système à l’horizon 2030.
Un système sous tension
Actuellement, le système de retraite français repose principalement sur les cotisations des actifs pour financer les pensions des retraités. Toutefois, la pyramide des âges se modifie, avec un nombre croissant de retraités par rapport au nombre d’actifs.
La Cour des comptes souligne qu’avec une population de plus en plus âgée, le ratio entre actifs et retraités continuera de se détériorer. Le nombre de cotisants par retraité devrait passer de 1,7 aujourd'hui à 1,5 dans les années à venir, augmentant la pression sur le système. Ce phénomène est particulièrement marqué dans certains secteurs, comme le secteur public ou les professions libérales, où des écarts de financement sont déjà tangibles.
Toujours est-il que la réforme Borne de 2023 représente un ballon d'oxygène au système actuel, bien que limité puisque l’équilibre du système demeure fragilisé, voire dans une situation à nouveau marquée par la précarité d’ici 2032.
Les projections sur les prochaines décennies
Le déficit serait de 6.6 milliards d’euros en 2025 selon la Cour des comptes. D’ici 2030, la part des personnes âgées de plus de 60 ans représentera près de 30 % de la population, un phénomène qui impactera directement les finances des régimes de retraite.
Le déficit atteindrait ainsi 15 milliards d’euros en 2035 et continuera à se creuser à hauteur de 30 milliards d’euros en 2045.
Quels leviers pour maintenir la viabilité du système ?
L’un des éléments clés de ces projections est la question de la durée de cotisation. En l'absence d’une réforme de fond, le système devra compter sur une augmentation continue de la durée de travail pour les générations futures, un sujet qui suscite de nombreuses inquiétudes sociales. La Cour des comptes évoque également une augmentation potentielle du taux de cotisation, mais cette solution n’est pas sans risque. Une hausse des cotisations pourrait entraîner un déséquilibre économique plus large, en réduisant le pouvoir d’achat des travailleurs.
Pour répondre à ces défis, plusieurs pistes de réforme seraient envisagées. Par exemple une réforme paramétrique, consistant à ajuster certains paramètres du système, comme l’âge de départ à la retraite, le montant des cotisations, ou encore la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Elle souligne également la nécessité de rendre le système plus flexible et adapté aux évolutions du marché du travail, notamment pour les travailleurs précaires et les travailleurs âgés.
En parallèle, l’intégration de nouveaux modes de financement, comme l’élargissement de la base des cotisations, représenterait une alternative intéressante. Le système de retraite pourrait se réformer en tenant compte de la diversité des parcours professionnels, en favorisant l’égalité entre les hommes et les femmes, et en garantissant une meilleure couverture des travailleurs indépendants et des salariés du secteur public.
Préparer sa retraite avec le PER
Toute réforme du système de retraite soulève des enjeux politiques et sociaux majeurs. Cependant, il est possible de se dissocier de ces aléas en optant pour un des placements dédiés à la préparation des vieux jours et qui repose sur le système par capitalisation : le Plan d’épargne retraite PER. Les infos complètes sur per. fr.
Ce placement est destiné à tous, y compris les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les salariés du privé. Cela grâce aux 3 compartiments qui y sont intégrés : le PER individuel, le PER collectif et le PER catégoriel.
