L'investissement en SCPI a gagné en popularité ces dernières décennies, en partie pour leur accès ouvert à tous en raison du prix très attractif de leur ticket d’entrée : dès 180 euros la part. Plusieurs solutions sont proposées aux investisseurs pour acquérir leur SCPI, dont le financement à crédit ou en cash.
Ce choix n'est pas anodin et dépend de plusieurs facteurs : la situation financière de l'investisseur, ses objectifs, son appétence au risque et bien sûr, la stratégie fiscale qu'il souhaite adopter. Dans cet article, nous explorons les avantages et les inconvénients des deux options.
Investir en cash : simplicité et absence de risque d’endettement
Simplicité et absence de procédures d’emprunt
Investir en SCPI en cash, c’est financer l’intégralité de l'achat au moyen de ses fonds propres. Cela déleste l’investisseur de toute contrainte afférente au montage d’un dossier de soumission auprès de l’établissement de crédit – procédure nécessitant du temps en ce qui concerne sa validation et par conséquent, la jouissance des premiers dividendes. Ainsi, l’investisseur achète ses parts avec son épargne et profite directement des revenus qui en sont issus. En savoir plus sur scpi-8. com.
Absence de risque d’endettement
L’investisseur n’a pas à se soucier des fluctuations des taux d’intérêt ni de l’évolution de sa capacité à rembourser le crédit si ses rentrées d'argent diminuent.
Rendement net de frais
Les rendements générés par les SCPI en cash sont généralement plus élevés comparés à ceux des SCPI acquises par le biais d’un emprunt. Ce, du fait de l’absence de charges financières supplémentaires :(intérêts, assurances, frais de dossier. Ce qui procure directement du rendement brut.
Ce qu’il faut cependant retenir : l’un des principaux obstacles de l’investissement en cash est la nécessité d’une mise de départ conséquente. Cela peut représenter un frein à la souscription pour ceux ne disposant pas des fonds requis. Par ailleurs, pas d’éventualité de bénéficier du levier financier d’un emprunt, d’où l’impossibilité d’investir dans un plus grand nombre de parts avec le même capital.
Investir à crédit : l’utilisation du levier financier et une fiscalité attractive
Le levier financier pour multiplier les investissements
L’investisseur contracte un crédit pour financer l’achat de parts de SCPI, tandis que les loyers perçus servent à rembourser l'emprunt. Ce levier permet de multiplier les investissements, donnant lieu à des rendements intéressants dans la mesure où les revenus locatifs couvrent le remboursement du crédit.
Un fort potentiel de rentabilité
Grâce au crédit, l’investisseur a la possibilité d'acquérir plus de parts qu’en cash. Si la rentabilité est supérieure au taux d'intérêt de l'emprunt, celui-ci bénéficie d’un rendement net plus élevé, ce qui fait le succès de cette option.
Des avantages fiscaux liés aux intérêts d’emprunt
Les intérêts d’emprunt sont déductibles des revenus fonciers générés par la SCPI. Cela permet de réduire la base imposable et donc de diminuer l'impôt sur le revenu. Il s’agit d’un avantage non négligeable pour ceux qui souhaitent optimiser leur fiscalité.
Moins d’immobilisation de capital
Grâce au crédit, le capital est peu mobilisé, permettant de conserver une partie de l’épargne pour d'autres projets ou pour gérer des imprévus. Cela confère plus de flexibilité en cas de besoin de liquidités.
Attention aux inconvénients, dont le risque d’endettement et de surendettement. Si les revenus locatifs de la SCPI ne couvrent pas le remboursement du prêt, cela peut entraîner des difficultés financières. Le taux d’intérêt, la durée du crédit ainsi que l’évolution du marché immobilier sont des facteurs qui peuvent impacter les rendements. Notons qu’en fonction du taux d’intérêt de l’emprunt, l’investissement peut aussi devenir moins rentable.
Par ailleurs, gérer un emprunt implique des démarches administratives, des assurances de crédit ainsi que le règlement de mensualités régulières.